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Punaises !

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Encore une histoire d'insectes ! Oui, mais ceux-ci sont d'autant plus intéressants que vous risquez de rencontrer chez vous la punaise que j'ai découverte récemment.Je vous rassure tout de suite, c'est une bestiole totalement inoffensive.

Le neuf octobre, j'étais à mon ordinateur lorsque mon mari est venu me voir pour me montrer ce qu'il avait dans la main. "Regarde un peu ce que je viens de trouver, je n'ai encore jamais vu ça" me dit-il...









La bestiole était morte. Sans doute après s'être débattue dans une toile d'araignée, supposition en rapport avec les débris de filaments restant collés à son corps.

En la voyant ainsi, j'ai pensé à une sorte de mouche. Sauf que, si je l'avais regardé plus attentivement et de plus près (avec une loupe, par exemple) je me serais aperçue qu'elle n'a pas une tête dediptère.

Finalement, après moult détours et contours sur la toile mondiale, j'ai réussi à percer son identité : Leptoglossus occidentalis, cliquez sur ce lien pour la rencontrer. C'est une punaise, mais pas l'une de celles qui ont l'habitude de fréquenter les environs de chez moi, telle la jolie punaise verte que j'ai placé en tête de ce billet. Ce que mon mari a découvert dans son bureau, c'est bien la Punaise du Pin, cliquez sur le lien et vous découvrirez entre autres le dimorphisme sexuel de la "Punaise américaine".

Le lendemain de cette découverte , vers trois heures de l'après-midi, j'étais dans la cuisine quand une punaise verte est venue frapper au carreau.








Par chance, mon appareil photo était à portée de main et j’eus tôt fait de mettre la visiteuse inattendue dans ma boîte à images. Heureusement, car l'instant d'après elle avait disparu, remplacée par... une punaise du pin !


Je tenais toujours mon appareil en main et j'ai pu également mettre en boîte cette nouvelle visiteuse, juste avant qu'elle ne disparaisse à son tour, lorsque j'ai ouvert l'autre battant de la fenêtre pour tenter de photographier sa face dorsale.









Ma curiosité était piquée au vif. Cette punaise venait sûrement des environs, sans doute du pin planté au bout de mon immeuble. Sitôt pensé, sitôt fait. Me voilà en bas de chez moi en train d'inspecter le tronc du pin en question.

Rien trouvé sur le tronc ni au sol parmi les aiguilles de pin. J'allais repartir bredouille lorsque, coup de chance ! contre toute attente j’aperçois ce que je cherchais sur le trottoir, là où un insecte risquait fortement de se faire écraser.








Nouveau coup de chance, la bestiole est vivante, entière mais peu vivace. Elle m'a l'air en fin de vie. Ayant avisé une feuille de lierre qui se trouve opportunément à portée de main, je la pousse à l'aide d'une aiguille de pin pour la faire monter sur la feuille sans qu'elle oppose beaucoup de résistance, à peine quelques mouvement de ses antennes.









C'est en pensant à l'un de mes petits-fils intéressé par les insectes que je m’apprête à ramener la bestiole chez moi. Lorsque je croise le gardien de la résidence, auquel j'avais parlé précédemment des Punaise du Pin, je lui montre ma trouvaille, immobile sur la feuille de lierre que je tiens précautionneusement entre mes mains. En la voyant, il me confirme que c'est bien l'une de ses semblable qu'il a, lui aussi, observée en train de rentrer chez lui par une fenêtre entrebâillée.

Deux autres pins se trouvant à proximité de la loge du gardien, il n'y a aucun doute sur la provenance de celles que j'ai photographiées. N'en ayant jamais aperçues les années précédentes, c'est donc seulement depuis cette année que Leptoglossus occidentalis est venu coloniser nos pins.








Sur la photo ci-dessus, j'ai rassemblé les deux Punaise du Pin que j'ai conservées afin de les montrer à mon petit-fils. La première trouvée morte dans l'appartement, ainsi que la seconde, décédée dans la nuit qui a suivi son transfert à l'aide d'une feuille de lierre, bien que je l'aie installée dans une boite aérée contenant une goutte d'eau dans un coin au cas où.








Comme je l'ai mentionné plus haut, celle qui se tient encore sur ses pattes était très certainement en fin de vie, car était déjà immobile sur un trottoir de la résidence quand je l'ai découverte par hasard à proximité d'un pin.









Environ une heure après la découverte de la Punaise du Pin que j'ai rapportée chez moi, j'ai fait la photo de la punaise verte ci-dessus (celle qui figure en gros plan au début de ce billet). Cette toute autre punaise (prenant le soleil sur un des barreaux de la balustrade de mon balcon) est totalement différente de la punaise du pin.

Nezara viridula, (c'est son nom scientifique) se trouve souvent dans les cultures, alors que sa cousine Palomena prasina (ou punaise des bois) s'observe de préférence dans les parcs et jardins ombragés, ou en lisière de forêt. En automne, ces deux punaises vertes (qui normalement deviennent brunes à l'approche de l'hiver) cherchent à pénétrer dans les habitations afin de se mettre à l'abri pour hiberner.

Après cet intermède vert, revenons à la Punaise du Pin, car trois jours après mes premières observations (le 12 octobre) j'ai eu à nouveau la chance de capturer un (ou une) Leptoglossus occidentalisdans ma boîte à image. Tout comme les punaises vertes la Punaise du Pin n'aime pas le froid et s'efforce de rentrer dans les maisons.








Sur la photo ci-dessus on remarque bien, sur ses ailes, la ligne blanche en zig-zag qui la distingue des autres espèces de punaises avec lesquelles on pourrait la confondre, tel le Réduve Masqué.

Pour s'alimenter (en perçant les graines des pommes de pin pour en aspirer le suc) Leptoglossus occidentalis possède un long rostre caché sous son abdomen. Pour voir cette "paille" quelque peu  impressionnante, cliquez sur ce lien.

Baptisée par certains auteurs "Punaise américaine" en raison de son origine, j'ai eu un doute sur l'origine de la Punaise du Pin en découvrant un insecte qui lui ressemble assez sur une planche peinte au XVIIe siècle par un artiste hollandais.








Concernant les insectes, rien n'est jamais certain. Il arrive assez souvent que les entomologistes rectifient leurs classements en fonction de leurs nouvelles observations.




Sept insectes
Pieter Withoos (Amersfoort 1654/55 - 1692 Amsterdam)
Harvard Art Museums




Bonus :






Pardon, aux phobiques des insectes pour la longueur de ce billet. Merci de votre attention, à celles et ceux qui ont été intéressé(e)s et bonne fin de semaine, à tout le monde.





©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2018
Texte et photos

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