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La Femme aux semelles de Vent dans sa dix-huitième année |
Actuellement plongée dans la lecture des aventures d'ADN, je profite de la journée du 8 mars pour célébrer à ma manière le cinquantenaire de la disparition d'une sacrée bonne femme, dotée d'une personnalité hors du commun, et qui n'a jamais eu froid au yeux.
Celle qui fut surnommée "La femme aux semelles de vent" est née le 24 octobre 1868, au 73 de l'avenue de Paris, à Saint-Mandé. À peine âgée de cinq ans, elle s'est enfuie de la maison de ses parents pour aller explorer le bois de Vincennes. Il faut croire que l'indépendance et le goût des voyages faisait partie de l'ADN de cette femme exceptionnelle qui, au risque de passer pour une vieille dame indigne, demandait au seuil de ses cent ans le renouvellement de son passeport !
Vous avez peut-être déjà reconnu celle que j'évoque ici en la nommant seulement par les initiales de son nom.
ADN n'est autre que la très célèbre (à juste titre) exploratrice Alexandra David-Néel. Moins connue cependant, pour avoir été quelques années cantatrice sous le pseudonyme d'Alexandra Myrial.
Initiée dès son plus jeune âge à la réflexion féministe par un vieil ami de son père, le géographe Élisée Reclus libertaire aux idées et mode de vie anticonformistes, celle qui se nomme encore Eugénie David devient une farouche militante de la cause des femmes.
En 1898 Alexandra va avoir trente ans. Cette année là elle fait la connaissance de Marguerite Durand, la fondatrice de La Fronde, journal exclusivement féminin (entièrement rédigé, fabriqué et vendu par des femmes) auquel participe Maria Pognon, présidente du Congrès international de la condition et des droits de la Femme en 1896, dont l'une des principales revendications est « À travail égal, salaire égal » et qui écrit : "Les hommes avancent, de classe en classe, jusqu’au poste de Directeur ; pourquoi les femmes ayant prouvé par leur travail, des capacités égales à celles des hommes, sont-elles exclues de tous les emplois rémunérateurs ? Nous attendons la réponse !".
ADN, qui participait aux réunions du Conseil national des femmes françaises, écrivait aussi dans La Fronde. Elle rédigeait des textes dénonçant les abus de l’État et des Églises (tant catholique que protestante) qui maintiennent les femmes dans une condition d'éternelles mineures, passant le plus souvent directement de la tutelle de leur père à celle de leur mari.
En 2003, les éditions Les Nuits Rouges ont réuni sous le titre Féministe et libertaire, les articles qu'Alexandra a publié dans La Fronde.
Davantage que mes quelques mots sur celle qui fut avant toute chose, une féministe dans l'âme, les vidéos ci-dessous vous feront découvrir quelques uns des exploits de l'intrépide ADN, qui a parcouru tout au long de sa vie des milliers de kilomètres, en alternance avec de longues périodes de recueillement et de méditation.
À près de 101 ans, le 8 septembre 1969, Alexandra David-Néel s'est éteinte doucement dans sa maison de Dignes-les-Bains, auprès de Marie-Madeleine Peyronnet sa fidèle secrétaire, qui a veillé sur elle jusqu'à son dernier souffle.
Celle qui fut surnommée "La femme aux semelles de vent" est née le 24 octobre 1868, au 73 de l'avenue de Paris, à Saint-Mandé. À peine âgée de cinq ans, elle s'est enfuie de la maison de ses parents pour aller explorer le bois de Vincennes. Il faut croire que l'indépendance et le goût des voyages faisait partie de l'ADN de cette femme exceptionnelle qui, au risque de passer pour une vieille dame indigne, demandait au seuil de ses cent ans le renouvellement de son passeport !
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Vous avez peut-être déjà reconnu celle que j'évoque ici en la nommant seulement par les initiales de son nom.
ADN n'est autre que la très célèbre (à juste titre) exploratrice Alexandra David-Néel. Moins connue cependant, pour avoir été quelques années cantatrice sous le pseudonyme d'Alexandra Myrial.
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Alexandra Myrial, cantatrice, vers 1900 |
Initiée dès son plus jeune âge à la réflexion féministe par un vieil ami de son père, le géographe Élisée Reclus libertaire aux idées et mode de vie anticonformistes, celle qui se nomme encore Eugénie David devient une farouche militante de la cause des femmes.
En 1898 Alexandra va avoir trente ans. Cette année là elle fait la connaissance de Marguerite Durand, la fondatrice de La Fronde, journal exclusivement féminin (entièrement rédigé, fabriqué et vendu par des femmes) auquel participe Maria Pognon, présidente du Congrès international de la condition et des droits de la Femme en 1896, dont l'une des principales revendications est « À travail égal, salaire égal » et qui écrit : "Les hommes avancent, de classe en classe, jusqu’au poste de Directeur ; pourquoi les femmes ayant prouvé par leur travail, des capacités égales à celles des hommes, sont-elles exclues de tous les emplois rémunérateurs ? Nous attendons la réponse !".
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Portrait de Marguerite Durand (1864-1936) journaliste féministe Jules Cayron– 1897 Bibliothèque Marguerite Durand, Paris 13e |
ADN, qui participait aux réunions du Conseil national des femmes françaises, écrivait aussi dans La Fronde. Elle rédigeait des textes dénonçant les abus de l’État et des Églises (tant catholique que protestante) qui maintiennent les femmes dans une condition d'éternelles mineures, passant le plus souvent directement de la tutelle de leur père à celle de leur mari.
En 2003, les éditions Les Nuits Rouges ont réuni sous le titre Féministe et libertaire, les articles qu'Alexandra a publié dans La Fronde.
Davantage que mes quelques mots sur celle qui fut avant toute chose, une féministe dans l'âme, les vidéos ci-dessous vous feront découvrir quelques uns des exploits de l'intrépide ADN, qui a parcouru tout au long de sa vie des milliers de kilomètres, en alternance avec de longues périodes de recueillement et de méditation.
À près de 101 ans, le 8 septembre 1969, Alexandra David-Néel s'est éteinte doucement dans sa maison de Dignes-les-Bains, auprès de Marie-Madeleine Peyronnet sa fidèle secrétaire, qui a veillé sur elle jusqu'à son dernier souffle.
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Alexandra David-Néel âgée d’environ 85 ans dans l’oratoire tibétain de sa maison à Digne-les-Bains |
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2019