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Djuna Barnes Nightwood - Faber & Faber Londres, 1985 Détail de la couverture (cliquer ici pour la voir en entier) |
Voici donc la suite tant attendue du Mystérieux café parisien.
Cette suite comporte quelques informations déjà abordées dans les échos du premier billet. Lectrice ou lecteur de passage, si vous en avez l'envie et le temps, je vous invite à vous y reporter.

Le 14 février dernier, lorsque j'ai posté ces quatre photos de deux élégantes posant pour Maurice-Louis Brangervers 1925, je ne me doutais pas qu'elles allaient me faire entrer de plein pied dans le monde de l'intelligentsia littéraire et artistique du Paris des Années folles.
Le Paris des Années folles, celui du temps où les Montparnos (ces artistes, écrivains, peintres ou photographes, tels James Joyce, Samuel Becket, Peggy Guggenheim, Man Ray, Ernest Hemingway, Berenice Abbott, Gertude Stein, Adrienne Monnier, Nancy Cunard, Picasso, Francis Scott Fitzgerald, Sylvia Beach, Fujita, Fernand Léger et bien d'autres ) ont fait de l'espace compris entreLa Closerie des Lilaset lecarrefour Vavin, le nombril du monde.

En les regardant poser, tant au café qu'au jardin des Tuileries, on pourrait penser que ces deux dames sont de simples modèles travaillant pour des magazines féminins, tel Fémina (à l'origine du Prix Fémina) ou pour le déjà célèbre Vogue Paris, version française du magazine de mode américain.
Au début des photos de modes, il n'y a guère de mannequins professionnelles.
Ce sont le plus souvent des femmes célèbres ou des artistes en vogue qui posent pour les revues, telle Gloria Swanson en « léopard se cachant derrière des buissons, fixant sa proie», comme l'a décrite Edward Steichen.
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Lors de mes nombreuses et patientes recherches pour tenter de déterminer l'emplacement du café "H.Renaud"(appelons le ainsi ce mystérieux café, puisque son enseigne demeure inconnue) un coup de chance m'a révélé les noms des deux jeunes femmes assises à sa terrasse.
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Paris war eine Frau (Paris était une Femme) Die Frauen von der Left Bank - Les femmes de laRive Gauche Couverture du livre d'Andrea Weiss |
Paris était une Femme est la traduction française du titre du livre rédigé en allemand par Andrea Weiss en 1995. Ce livre a été adapté au cinéma l'année suivante par Gretta Schiller. sous le titre Paris Was a Woman.
Le nom de Djuna Barnesfigure en premier sur la couverture du livre d'Andrea Weiss, avant ceux de Janet Flanner et de Gertrude Stein, deux femmes beaucoup plus connues que Djuna Barnes. Cette priorité dans l'énumération pourrait indiquer que Djuna est l'une des deux femmes de la photo de Branger illustrant la couverture du livre...
Pour savoir qui est qui, j'ai recherché des portraits photographiques des deux femmes (datant à peu près de l'époque où Branger a fait sa série de photos de mode) afin de les comparer avec la scène du café.
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Zoom sur les deux dames du café H. Renaud - 1 |
La comparaison nest pas facile. Aucune des deux femmes ne regarde l'objectif. L'une baisse la tête, occupée à écrire dans un calepin et l'autre baisse les yeux, comme si elle observait son reflet dans sa cuillère à café.
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Djuna Barnes et Solita Solano |
DJUNA BARNES
(1892-1982)
(1892-1982)
Djuna Barnesétait une journaliste américaine, auteure de romans et de poèmes, dont certains illustrés par elle-même.
Djuna a grandi dans une ferme de Long Island, au sein d'une famille excentrique dirigée par sa grand-mère paternelle, la suffragette auteure et journaliste nord-américaine, Zadel Turner Barnes. Son père, musicien dilettante et peintre sans talent, était partisan de la polygamie et il a imposé la cohabitation de Frances Fanny Faulkner sa maîtresse (et des trois filles qu'il a eu avec elle) à son épouse, Elizabeth Chappell, durant près de quinze ans.
Dans Ladies Almanach, c'est son père que Djunaévoque en écrivant : « Son père, point ne convient de le celer, passa bien des veillées venteuses à arpenter sa bibliothèque dans le plus simple appareil, s’efforçant vainement d’imaginer un moyen de ramener son enfant prodigue au sein de cette Religion ou Occupation de tout temps censée convenir à la Femme »
Victime des idées anti-conformistes de son père, Djuna n'a pas fréquenté l'école. C'est sa grand-mère qui lui a appris à lire et à écrire et qui lui a quelque peu enseigné l'art, mais pas les mathématiques ni l'orthographe !
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Djuna Barnes (photo non datée, mais sans doute avant 1912) (crédit photo) |
En 1912, Djuna a vingt ans. Après deux ans de cauchemar durant lesquels elle a été contrainte par sa grand-mère de s'unir à Perce Faulkner (le frère de la maîtresse de son père, alors âgé de 52 ans) Djuna s'enfuit pour aller vivre à New-York. Elle y est bientôt rejointe par sa mère qui vient enfin d'obtenir le divorce, et par deux de ses frères partis en même temps qu'elle.
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Djuna Barnes en 1914 (22 ans) (crédit photo) |
La nécessité de devoir travailler à plein temps, pour aider sa mère et ses jeunes frères à survivre, oblige Djunaà interrompre les études aux Beaux-Arts et au Pratt Institute de New-York qu'elle a entreprises six mois auparavant. Hardiment, elle va se présenter au directeur du Brooklyn Daily Eagle, lui disant tout de go « Je peux dessiner et écrire et vous seriez fou de ne pas m'engager».
Après ce début en tant que journaliste appointée, le succès rencontré par ses articles piquants et ses interviews pittoresques va permettre à Djuna de devenir une journaliste indépendante.
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Djuna Barnes vers 1918 (26 ans) (crédit photo) |
À partir de 1915, Djuna Barnes demeure à Greenwich Village, à l'époque où Marcel Duchamp et ses amis libertaires lâchent dans le ciel new-yorkais des ballons proclamant la fondation de la "République indépendante de Greenwich Village". C'est là, dans ce bouillon de culture formé par la petite communauté d'artistes et d'intellectuels bohèmes vivant au jour le jour, pauvres mais insouciants, que Djuna prend ses marques. Elle y fait notamment la connaissance de Mina Loy, de Berenice Abbott et de Man Ray.
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Djuna Barnes photographiée parBerenice Abbott aux environs de 1920 |
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Djuna Barnes à bord de La Lorraine (crédit photo) |
Djuna est du voyage, elle aussi traverse l'Atlantique en 1921, peut-être sur le même paquebot...
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Djuna Barnes vers 1921-22 (environ 30 ans) (crédit photo) |
Vers 1926, à l'époque des photos du café parisien de M.L. Branger, Djuna vit à Paris depuis 1921. Elle est alors en train d'écrire un livre intitulé Ladies Almanack. Ce livre, publié en 1928, sera plus tard traduit en français sous le titre L'Almanach des Dames, en voici le début.
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Les photos de Thelma et Djuna ont été faites à Cagnes-sur-Mer vers 1925-1926. Le portrait de Thelma Wood en bas à droite est signé Berenice Abbott. |
Thelma avait la réputation de séduire les femmes par son irrésistible charme masculin et de les abandonner pour une autre aussi vite qu'un Don Juan. "I’m not a lesbian. I just loved Thelma."écrira plus tard Djuna.
À l'époque de sa liaison avec Thelma Wood, Djuna Barnes a d'abord habité un superbe hôtel particulier au 173 boulevard Saint-Germain(restauré en 2010, lire l'article ici) puis plus modestement, au 9 rue Saint-Romain, un immeuble de briques qui ne manque cependant pas d'allure.
Parallèlement à sa carrière d'auteure, Djuna Barnes en mène une seconde. Sous le pseudonyme de Lydia Steptoe elle rédige des articles pour des magazines de modes. Son élégance naturelle l'a amenée à faire quelques photos de modes, comme celles ci-dessous.
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Djuna Barnes photographiée par Berenice Abbott aux environs de 1925 |
Parallèlement à sa carrière d'auteure, Djuna Barnes en mène une seconde. Sous le pseudonyme de Lydia Steptoe elle rédige des articles pour des magazines de modes. Son élégance naturelle l'a amenée à faire quelques photos de modes, comme celles ci-dessous.
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Djuna Barnes habillée par Elsa Schiaparelli photographiée par Man Ray en 1926 |
Djuna Barnes photographiée par Man Ray en 1926
Les photos de mode de Djuna Barnes ramènent à celles que fit Maurice-Louis Branger à la terrasse du Café H. Renaud, (ce mystérieux café dont on trouvera peut-être un jour l'adresse, mais quand ? !...)
Plus ou moins recadrée, cette photo de M.L. Branger est largement diffusée sur le web. Soit, sous le titre indiqué par la Parisienne de Photographie "Terrasse de café. Paris, vers 1925". Soit comme ici, sous le titre "Solita Solano et Djuna Barnes à Paris", avec comme indication de date "vers 1922".
À défaut d'une source plus officielle et à l'encontre d'autres sites (moins fiables à mon avis) indiquant 1922, c'est 1925-26 que je retiens.
Nota bene : un peu comme pour la date de la photo, jusqu'ici il ne m'a pas été possible de trouver dans un site officiel (genre musée ou bibliothèque) une reproduction légendée de la photographie de M.L. Branger, confirmant ainsi l'identification des deux jeunes femmes comme étant Djuna Barnes et Solita Solano...
À mon avis, si Solita Solano figure, sur les photos du café et du jardin des Tuileries c'est la jeune femme qui porte leturban blanc.
Assise à droite de la photo, sous son turban blanc,Solita Solano semble pensive. Si c'est bien Djuna Barnes qui est assise à gauche penchée sur son verre, on peut la reconnaître à son long cou...
Cependant, je me demande s'il ne s'agirait pas plutôt de Janet Flanner la compagne de Solita Solanoà l'époque de la photo du café H. Renaud...
C'est grâce à son turban que j'ai pu identifier Solita Solano sur deux autres photos prises par M.L. Branger le même jour que celles du café H. Renaud (car elle y porte exactement les mêmes vêtements). Vous pouvez les voir à la fin de la petite biographie ci-dessous.
Solita Solano est le pseudonyme d'une journaliste et auteure américaine dont le vrai nom est Sarah Wilkinson. Née dans une famille de la classe moyenne, elle fait ses études à la Emma Willard Schoolà New York.
En 1905, après la mort de son père, elle quitte la maison pour épouser Oliver Filley, un ami d'enfance. Oliver est ingénieur civil et peu après son mariage il est envoyé en mission en Asie. Ainsi, le jeune couple va passer quatre ans aux Philippines, en Chine et au Japon. À la fin de sa mission, en 1908, Oliver rentre seul à aux États-Unis. Entre temps le couple s'est séparé. Rentrée à New York, Sarah commence à travailler comme critique de théâtre pour le New York Tribune et comme pigiste à la National Geographic Society.
Vers 1910, Sarah Wilkinson change son nom de naissance pour celui de Solita Solano, sans doute à la suite de son divorce avec Oliver Filley.
En 1919, Solita vit à Greenwich Village où Harold Ross et son épouse Jane Grant, fondateurs du journal The New Yorker, lui présente la journaliste Janet Flanner. Pour Janet c'est le coup de foudre et pour Solita, le début d'une relation qui va durer huit ans.
En 1921, Janet étant chargée de rédiger un rapport sur Constantinople pour le compte du National Geographic, le couple d'amies part pour la Grèce.
De son côté, après avoir publié trois livres qui n'ont pas eu beaucoup de succès, Solita revient au journalisme.
À la fin de la séjour en Grèce, en 1922 Solita et Janet arrivent en France. C'est évidemment Paris qu'elle choisissent comme lieu de résidence, là où les cercles des intellectuelles lesbiennes de Montparnasse, tels ceux de Gertrude Stein et Alice B. Toklas, Natalie Clifford Barney et Romaine Brooks, Margaret Anderson et Georgette Leblanc sont près à les accueillir. Elles font également connaissance avec Djuna Barnes, qui les mentionnera un peu plus tard dans L'almanach des dames sous le vocable crypté Nip & Tuck (traduit en français par Jour & Nuit).
Et comme beaucoup de leurs amies elles se font photographier par Berenice Abbott.
Au printemps 1927 Solita Solano rencontre Gurdjieff, sans toutefois se laisser impressionner par le charisme du gourou au regard magnétique.
En 1929 Solita quitte Janet pour Margaret Anderson, la fondatrice de The Little Review, disciple recrutée par Gurdjieffà New-York en 1924, venue à Paris avec sa compagne la chanteuse française Georgette Leblanc. La liaison de Solita avec Margaret a duré plusieurs années, puis Anderson est retournée vivre avec Leblanc.
De 1936 à 1939, Solita suis l'enseignement de Gurdjieff. Elle est membre du groupe qu'il a fondé fin 1935 et qu'il a baptisé "La Cordée". Groupe auquel ont appartenu entre autres Margaret Anderson et Georgette Leblanc.
Fin 1937, le groupe La Cordée est dissous. Mais Solita reste auprès de Gurdjieff en tant que secrétaire appointée. Au début de la Seconde Guerre mondiale elle part avec lui à New York. Elle y reste tout le temps de l'Occupation. Après quoi elle revient vivre en France. Gurdjieff décède en 1949, Solita devient alors la personne de référence pour les adeptes et les chercheurs souhaitant étudier l'œuvre du maître. Elle tiendra ce rôle jusqu'à sa propre mort en 1975, dans sa maison d'Orgeval, alors âgée de 87 ans.
Pour terminer, voici enfin les deux autres photos de Solita prises par Maurice-Louis Branger, le même jour que celle des Tuileries et du café H. Renaud.
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Parisiennes à la terrasse d'un café vers 1925 photographie de Maurice-Louis Branger |
Plus ou moins recadrée, cette photo de M.L. Branger est largement diffusée sur le web. Soit, sous le titre indiqué par la Parisienne de Photographie "Terrasse de café. Paris, vers 1925". Soit comme ici, sous le titre "Solita Solano et Djuna Barnes à Paris", avec comme indication de date "vers 1922".
À défaut d'une source plus officielle et à l'encontre d'autres sites (moins fiables à mon avis) indiquant 1922, c'est 1925-26 que je retiens.
Nota bene : un peu comme pour la date de la photo, jusqu'ici il ne m'a pas été possible de trouver dans un site officiel (genre musée ou bibliothèque) une reproduction légendée de la photographie de M.L. Branger, confirmant ainsi l'identification des deux jeunes femmes comme étant Djuna Barnes et Solita Solano...
À mon avis, si Solita Solano figure, sur les photos du café et du jardin des Tuileries c'est la jeune femme qui porte leturban blanc.
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Zoom sur les deux dames du café H. Renaud - 2 |
Assise à droite de la photo, sous son turban blanc,Solita Solano semble pensive. Si c'est bien Djuna Barnes qui est assise à gauche penchée sur son verre, on peut la reconnaître à son long cou...
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Janet Flanner par Berenice Abbott - 1927 |
Cependant, je me demande s'il ne s'agirait pas plutôt de Janet Flanner la compagne de Solita Solanoà l'époque de la photo du café H. Renaud...
C'est grâce à son turban que j'ai pu identifier Solita Solano sur deux autres photos prises par M.L. Branger le même jour que celles du café H. Renaud (car elle y porte exactement les mêmes vêtements). Vous pouvez les voir à la fin de la petite biographie ci-dessous.
SOLITA SOLANO
(1888-1975)
(1888-1975)
Solita Solano est le pseudonyme d'une journaliste et auteure américaine dont le vrai nom est Sarah Wilkinson. Née dans une famille de la classe moyenne, elle fait ses études à la Emma Willard Schoolà New York.
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Solita Solano en 1905 (crédit photo) |
En 1905, après la mort de son père, elle quitte la maison pour épouser Oliver Filley, un ami d'enfance. Oliver est ingénieur civil et peu après son mariage il est envoyé en mission en Asie. Ainsi, le jeune couple va passer quatre ans aux Philippines, en Chine et au Japon. À la fin de sa mission, en 1908, Oliver rentre seul à aux États-Unis. Entre temps le couple s'est séparé. Rentrée à New York, Sarah commence à travailler comme critique de théâtre pour le New York Tribune et comme pigiste à la National Geographic Society.
Vers 1910, Sarah Wilkinson change son nom de naissance pour celui de Solita Solano, sans doute à la suite de son divorce avec Oliver Filley.
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Solita Solano - 1917 photographiée à Boston-par Louis-Fabian Bachrach (crédit photo) |
En 1919, Solita vit à Greenwich Village où Harold Ross et son épouse Jane Grant, fondateurs du journal The New Yorker, lui présente la journaliste Janet Flanner. Pour Janet c'est le coup de foudre et pour Solita, le début d'une relation qui va durer huit ans.
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Janet Flanner 1924 - photo Yasuki Tanaka (crédit photo) |
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Solita Solano 1923 (crédit photo) |
En 1921, Janet étant chargée de rédiger un rapport sur Constantinople pour le compte du National Geographic, le couple d'amies part pour la Grèce.
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Janet Flanner et Solita Solano 1921 - près de Cnossos, Crète (crédit photo) |
De son côté, après avoir publié trois livres qui n'ont pas eu beaucoup de succès, Solita revient au journalisme.
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Janet Flanner et Solita Solano 1921 - Grèce (crédit photo) |
À la fin de la séjour en Grèce, en 1922 Solita et Janet arrivent en France. C'est évidemment Paris qu'elle choisissent comme lieu de résidence, là où les cercles des intellectuelles lesbiennes de Montparnasse, tels ceux de Gertrude Stein et Alice B. Toklas, Natalie Clifford Barney et Romaine Brooks, Margaret Anderson et Georgette Leblanc sont près à les accueillir. Elles font également connaissance avec Djuna Barnes, qui les mentionnera un peu plus tard dans L'almanach des dames sous le vocable crypté Nip & Tuck (traduit en français par Jour & Nuit).
Et comme beaucoup de leurs amies elles se font photographier par Berenice Abbott.
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Solita Solano - 1927 par Berenice Abbott (autres photos) |
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Janet Flanner - 1927 par Berenice Abbott (crédit photo) |
Au printemps 1927 Solita Solano rencontre Gurdjieff, sans toutefois se laisser impressionner par le charisme du gourou au regard magnétique.
En 1929 Solita quitte Janet pour Margaret Anderson, la fondatrice de The Little Review, disciple recrutée par Gurdjieffà New-York en 1924, venue à Paris avec sa compagne la chanteuse française Georgette Leblanc. La liaison de Solita avec Margaret a duré plusieurs années, puis Anderson est retournée vivre avec Leblanc.
De 1936 à 1939, Solita suis l'enseignement de Gurdjieff. Elle est membre du groupe qu'il a fondé fin 1935 et qu'il a baptisé "La Cordée". Groupe auquel ont appartenu entre autres Margaret Anderson et Georgette Leblanc.
Fin 1937, le groupe La Cordée est dissous. Mais Solita reste auprès de Gurdjieff en tant que secrétaire appointée. Au début de la Seconde Guerre mondiale elle part avec lui à New York. Elle y reste tout le temps de l'Occupation. Après quoi elle revient vivre en France. Gurdjieff décède en 1949, Solita devient alors la personne de référence pour les adeptes et les chercheurs souhaitant étudier l'œuvre du maître. Elle tiendra ce rôle jusqu'à sa propre mort en 1975, dans sa maison d'Orgeval, alors âgée de 87 ans.
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Pour terminer, voici enfin les deux autres photos de Solita prises par Maurice-Louis Branger, le même jour que celle des Tuileries et du café H. Renaud.
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Jeune femme regardant le plan de métro de la ligne Nord-Sud. Paris, vers 1925 |
Ci-dessus, La légende de la Parisienne de Photographieest erronée
cette entrée de station n'appartient pas à l'ancienne ligne Nord-sud.
Sauriez-vous retrouver le nom
de cette station de Métro ?
cette entrée de station n'appartient pas à l'ancienne ligne Nord-sud.
Sauriez-vous retrouver le nom
de cette station de Métro ?
Elle existe toujours
et son entrée à cet endroit n'a pas changé d'aspect.
et son entrée à cet endroit n'a pas changé d'aspect.
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Jeune femme devant une boutique de lingerie, à Auteuil. Paris (XVIe arr.) 1926 Noter que cette fois-ci la date est indiquée de manière précise (crédit photo) |
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