Contrairement à ce que j'avais annoncé à la fin de l'avant-dernier billet, celui-ci ne sera pas consacré aux jardins de Monet. Pour une raison que je ne vous dévoilerai pas tout de suite, les deux épisodes Caillebotte de ma visite à Yerres viennent s'intercaler.
Rien d'illogique à cela, puisque Gustave Caillebotte et Claude Monet avaient en commun leur passion pour la peinture et pour l'horticulture. Et les jardins de Monet feront bel et bien l'objet d'un futur billet dans mon grenier.
Le but de ce présent billet est de vous faire partager ma journée du dimanche 20 juillet 2014.
Cela risque d'être assez long.
Certains épisodes méritaient une photo, mais j'ai négligé de mettre en boîte des images dont je ne voyais pas l'intérêt sur le coup, ne prévoyant pas alors de faire le compte rendu complet de ma visite à Yerres...
L'exposition "Caillebotte à Yerres", il y avait longtemps que je l'avais notée dans les marque-pages de mon navigateur. Et puis... l'eau a coulé sous les ponts, de Yerres et d'ailleurs...
Je n'y pensais plus guère lorsque deux blogs, parmi ceux que je visite, en ont fait un compte rendu, impeccablement détaillé chez Peter et merveilleusement illustré chez Enitram.
C'est le billet d'Enitram qui m'a décidée à faire le voyage pour aller voir in extremis l'exposition "Caillebotte à Yerres", ainsi que le potager du peintre.
Après quelques jours de canicule, la météo annonçait des orages sur l'Île-de-France. Ils étaient prévus pour le samedi soir. Mais ce n'est que le dimanche matin de très bonheur (vers 5h45) que l'un d'eux nous a réveillés en déversant des baquets d'eau et des marmites de grêlons rebondissant contre les volets.
Vers 9 heures, lorsque nous sommes partis de chez nous, le ciel était laiteux avec tendance à l'éclaircie. La journée s'annonçait bien, pas de soleil caniculaire et une température tempérée, l'idéal pour moi !
Arrivés à Yerres peu avant 10 heures, pile pour l'ouverture de l'expo, je m'attendais à une file pour prendre les billets, mais pas au point de ne pouvoir passer la porte d'entrée et de patienter sur le trottoir. Cinq minutes plus tard, nous franchissons enfin la porte très étroite de la propriété tout en suivant la file d'attente.
Sur le tableau ci-dessous, cette porte est encadrée par des pots d'orangers.
Une fois tourné le coin du pavillon d'entrée, nous voyons avec stupeur que la file ssssserpente en boucles serrées dans la cour de la Ferme Ornée, le bâtiment dans lequel se tient l'exposition.
Renseignement pris, l'attente est estimée à 90 minutes.
Hors de question pour mon époux (qui se déplace avec un canne) et moi (souffrant des talons) de piétiner dans la file d'attente de l'expo durant une heure et demi !
Estimant que d'ici dix-sept heures (dernier délai pour entrer voir l'expo) la file se sera dissipée, nous allons commencer notre visite par la Propriété Caillebotte, avec son parc à l'anglaise, ses fabriques de jardin et surtout, le potager de Gustave Caillebotte.
Le Casin, dont le nom d'origine italienne désigne une maison de campagne, était la demeure de villégiature de la famille Caillebotte.
La propriété, comprenant le Casin et le parc qui l'entoure, a été acquise par Martial Caillebotte père, en 1860.
Gustave et Martial Caillebotte fils, l'ont revendue en 1879, peu après le décès de leur mère.
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, le Casin et le parc de la propriété ont été momentanément occupés par les troupes françaises combattant à proximité.
Gustave Caillebotte, incorporé dès le début de la guerre dans la garde mobile, a peint par la suite deux tableaux de cet épisode. En les regardant, on se rend compte que le peintre a gardé un mauvais souvenir de l'occupation de sa propriété par des militaires peu respectueux.
Conçue à l'origine pour abriter durant l'hiver les arbres en caisse, orangers ou citronniers, l'Orangerie a servi ces dernières années d'espace d'expositions. Durant celle de Caillebotte à Yerres (qui se tient dans la Ferme Ornée) l'Orangerie tient lieu de sandwicherie et salon de thé.
Nous y viendrons le moment venu. Pour l'instant nous suivons le sentier qui mène au Potager en passant devant le Kiosque et la Glacière.
Au XIXe siècle, l'ensemble kiosque-glacière servait à conserver les boissons et aliments au frais durant l'été et il offrait aux visiteurs un belvédère permettant d'admirer la propriété depuis le haut de la butte qui surmonte la profonde cavité de la glacière.
Quant à la Chaumière, elle servait simplement de cabane à outils pour abriter le matériel utile aux jardiniers qui cultivaient le Potager et entretenaient les massifs de fleurs et plates-bandes du parc.
Il était dix heures et demi lorsque j'ai photographié la porte du potager Caillebotte et, au vu des heures d'ouverture affichées dessus, nous n'avions plus qu'à rebrousser chemin.
Alors que nous faisons demi-tour, une voiturette électrique arrive sur le chemin et la dame qui en descend, une des responsables de la propriété venue là pour y déposer du matériel, nous confirme que la visite du potager n'est prévue qu'à partir de 14h30.
Cependant, très aimablement, elle passe un coup de fil pour savoir si éventuellement il y aurait possibilité d'ouvrir le potager avant l'après-midi, mais elle n'arrive pas à joindre la personne concernée. Pas grave, nous allons poursuivre la visite du parc.
Un peu plus lois mon attention est attirée par des numéro sur les arbres et un panneau d'information.
À Yerres, l'opération Un bébé, un arbre a pour but de réparer les dégâts causés dans les espaces verts de la ville par la tempête de 1999. Depuis 2001, les nouveaux-nés yerrois deviennent, sur demande de leurs parents, les parrains d’un nouvel arbre. Chaque arbre ainsi planté porte un numéro qui renvoie à la liste des parrains inscrite sur les panneaux répertoriant les arbres d'un même secteur.
Un petit peu plus loin sur le chemin, la dame rencontrée près du potager passe près de nous dans sa voiturette et s'arrête à notre hauteur pour nous informer qu'exceptionnellement, vu l'affluence des visiteurs en ce dernier jour de l'exposition, le potager est ouvert dès maintenant.
Aussitôt, nous faisons à nouveau demi-tour pour nous y rendre.
Si vous vous intéressez aux détails, vous aurez peut-être remarqué que certaines cloches du tableau de Caillebotte n'ont pas d'embouts, alors que normalement elles en possède un pour permettre de les saisir plus facilement. L'explication se trouve en cliquant ici.
Remarquez ci-dessus, contre le mur de droite, l'ancienne pompe qui servait pour l'arrosage du potager.
Le panneau d'information situé sous la pompe mentionne qu'un petit canal de dérivation de l'Yerres (la rivière qui traverse la ville longe la propriété Caillebotte) arrive derrière le mur du potager, juste à l'endroit où se trouve la pompe.
Au dix-neuvième siècle, les jardiniers faisaient monter l'eau dans le réservoir en tournant la manivelle, ce qui devait être assez fatigant.
Autre moyen d'arrosage du potagerà l'époque du tableau ci-dessus, l'utilisation du bassin central destiné à cette usage.
De nos jours, entouré de pots de fleurs, il y un bien un petit bassin au centre de la partie florale du potager. Mais sa margelle est cimentée et, en dehors de l'ornementation, il n'a pas d'autre fonction. On aperçoit un bout de sa margelle à droite de la photo ci-dessous.
Les fleurs du potager Caillebotte sont splendides et très diversifiées. J'ai passé pas mal de temps à les admirer. Leur santé, comme celle de toutes les plantes en général, dépend énormément des insectes, des pollinisateurs tout autant que des prédateurs d'insectes néfastes, telle la coccinelle exterminatrice des pucerons.
Non loin de la Maison des insectes, le visiteur découvre un rappel de l'amitié entre Claude Monet et Gustave Caillebotte.
C'est à Yerres, en suivant son ami dans les allées du potager de la propriété Caillebotte, que Claude Monet développa son goût pour l'horticulture, notamment pour les capucines, ces fleurs qui fascinaient Gustave Caillebotte au point de les avoir étudiées durant toute une année.
Dernière image avant de quitter le potager Caillebotte, le potimarron, cette délicieuse courge digne de figurer sur la table de Monet, en potage, en purée, ou même en tarte.
Quand nous quittons le potager, il est onze heures passées. C'est le moment d'aller voir si, comme je l'espère, la file d'attente pour l'exposition a diminué. Grosse déception, ce n'est pas le cas ! Le soleil ayant fini par vaincre les nuages de la matinée, le velum tendu au dessus de la cour, où il y a toujours autant de monde en train de patienter, s'avère très utile. Mais une heure et demi d'attente, même à l'ombre, c'est beaucoup trop pour nous.
Qu'à cela ne tienne, nous nous dirigeons alors vers l'Orangerie, là où nous pourrons déjeuner en attendant que l'affluence diminue.
Petit problème, lorsque je demande une quiche au serveur, il m'informe que pour le "chaud" il faut attendre midi.
Alors, en attendant midi, nous allons visiter la partie de la propriété longeant la rive gauche de l'Yerres. Pour y accéder, en partant de l'Orangerie, il faut passer le pont qui enjambe un petit bras de la rivière, qui a été partiellement recréé pour agrémenter cette partie du parc à l'anglaise.
Ce pont de fer est en fait une passerelle et il fait partie des fabriques ornant le parc. Ce qui n'est pas sans rappeler le pont japonnais du jardin de Monet à Giverny.
Passé le pont de fer, le promeneur attentif découvre parmi la végétation abondamment fleurie qui entoure ce petit bras d'eau une étrange sculpture, baptisée Bras de Fer.
Le Bras de Fer est une sculpture de Kasia Ozga, jeune artiste d'origine polonaise. Cette œuvre a été exposée à cet endroit du parc de la propriété Caillebotte lors de la Biennale de Sculpture de 2011.
Vue sous cet angle, le Bras de Fer disparait dans la végétation bordant le bras de l'Yerres.
Et ce billet se termine pour laisser souffler les lectrices et lecteurs, dans l'attente de la suite de nos découvertes et aventures lors de cette mémorable journée yerroise...
À paraître d'ici peu dans ce grenier.
Rien d'illogique à cela, puisque Gustave Caillebotte et Claude Monet avaient en commun leur passion pour la peinture et pour l'horticulture. Et les jardins de Monet feront bel et bien l'objet d'un futur billet dans mon grenier.
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L'entrée de la propriété Caillebotte à Yerres (crédit photo et article sur l'exposition) |
Le but de ce présent billet est de vous faire partager ma journée du dimanche 20 juillet 2014.
Cela risque d'être assez long.
Certains épisodes méritaient une photo, mais j'ai négligé de mettre en boîte des images dont je ne voyais pas l'intérêt sur le coup, ne prévoyant pas alors de faire le compte rendu complet de ma visite à Yerres...
L'exposition "Caillebotte à Yerres", il y avait longtemps que je l'avais notée dans les marque-pages de mon navigateur. Et puis... l'eau a coulé sous les ponts, de Yerres et d'ailleurs...
Je n'y pensais plus guère lorsque deux blogs, parmi ceux que je visite, en ont fait un compte rendu, impeccablement détaillé chez Peter et merveilleusement illustré chez Enitram.
C'est le billet d'Enitram qui m'a décidée à faire le voyage pour aller voir in extremis l'exposition "Caillebotte à Yerres", ainsi que le potager du peintre.
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Le Mur du Jardin Potager, Yerres Gustave Caillebotte - 1877 collection privée |
Après quelques jours de canicule, la météo annonçait des orages sur l'Île-de-France. Ils étaient prévus pour le samedi soir. Mais ce n'est que le dimanche matin de très bonheur (vers 5h45) que l'un d'eux nous a réveillés en déversant des baquets d'eau et des marmites de grêlons rebondissant contre les volets.
Vers 9 heures, lorsque nous sommes partis de chez nous, le ciel était laiteux avec tendance à l'éclaircie. La journée s'annonçait bien, pas de soleil caniculaire et une température tempérée, l'idéal pour moi !
Arrivés à Yerres peu avant 10 heures, pile pour l'ouverture de l'expo, je m'attendais à une file pour prendre les billets, mais pas au point de ne pouvoir passer la porte d'entrée et de patienter sur le trottoir. Cinq minutes plus tard, nous franchissons enfin la porte très étroite de la propriété tout en suivant la file d'attente.
Sur le tableau ci-dessous, cette porte est encadrée par des pots d'orangers.
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Yerres : de l'Exèdre, le porche de la demeure familiale Gustave Caillebotte - 1875 collection privée |
Une fois tourné le coin du pavillon d'entrée, nous voyons avec stupeur que la file ssssserpente en boucles serrées dans la cour de la Ferme Ornée, le bâtiment dans lequel se tient l'exposition.
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Yerres : la Ferme Ornée, la volière Gustave Caillebotte - 1878 collection privée |
Renseignement pris, l'attente est estimée à 90 minutes.
Hors de question pour mon époux (qui se déplace avec un canne) et moi (souffrant des talons) de piétiner dans la file d'attente de l'expo durant une heure et demi !
Estimant que d'ici dix-sept heures (dernier délai pour entrer voir l'expo) la file se sera dissipée, nous allons commencer notre visite par la Propriété Caillebotte, avec son parc à l'anglaise, ses fabriques de jardin et surtout, le potager de Gustave Caillebotte.
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L'entrée de la propriété Caillebotte vue depuis le bassin situé devant le Casin |
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Le Casin |
Le Casin, dont le nom d'origine italienne désigne une maison de campagne, était la demeure de villégiature de la famille Caillebotte.
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Le Casin, détail |
La propriété, comprenant le Casin et le parc qui l'entoure, a été acquise par Martial Caillebotte père, en 1860.
Gustave et Martial Caillebotte fils, l'ont revendue en 1879, peu après le décès de leur mère.
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Yerres : les colonnes du Casin Gustave Caillebotte - 1871 collection privée |
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, le Casin et le parc de la propriété ont été momentanément occupés par les troupes françaises combattant à proximité.
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Yerres : soldats dans le parc Gustave Caillebotte - 1871 collection privée |
Gustave Caillebotte, incorporé dès le début de la guerre dans la garde mobile, a peint par la suite deux tableaux de cet épisode. En les regardant, on se rend compte que le peintre a gardé un mauvais souvenir de l'occupation de sa propriété par des militaires peu respectueux.
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L'Orangerie, vue depuis le Casin |
Conçue à l'origine pour abriter durant l'hiver les arbres en caisse, orangers ou citronniers, l'Orangerie a servi ces dernières années d'espace d'expositions. Durant celle de Caillebotte à Yerres (qui se tient dans la Ferme Ornée) l'Orangerie tient lieu de sandwicherie et salon de thé.
Nous y viendrons le moment venu. Pour l'instant nous suivons le sentier qui mène au Potager en passant devant le Kiosque et la Glacière.
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Le Kiosque et l'entrée de la Glacière |
Au XIXe siècle, l'ensemble kiosque-glacière servait à conserver les boissons et aliments au frais durant l'été et il offrait aux visiteurs un belvédère permettant d'admirer la propriété depuis le haut de la butte qui surmonte la profonde cavité de la glacière.
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La Glacière, vue en coupe |
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La Chaumière |
Quant à la Chaumière, elle servait simplement de cabane à outils pour abriter le matériel utile aux jardiniers qui cultivaient le Potager et entretenaient les massifs de fleurs et plates-bandes du parc.
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L'entrée du Potager |
Il était dix heures et demi lorsque j'ai photographié la porte du potager Caillebotte et, au vu des heures d'ouverture affichées dessus, nous n'avions plus qu'à rebrousser chemin.
Alors que nous faisons demi-tour, une voiturette électrique arrive sur le chemin et la dame qui en descend, une des responsables de la propriété venue là pour y déposer du matériel, nous confirme que la visite du potager n'est prévue qu'à partir de 14h30.
Cependant, très aimablement, elle passe un coup de fil pour savoir si éventuellement il y aurait possibilité d'ouvrir le potager avant l'après-midi, mais elle n'arrive pas à joindre la personne concernée. Pas grave, nous allons poursuivre la visite du parc.
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Un bébé, un arbre |
Un peu plus lois mon attention est attirée par des numéro sur les arbres et un panneau d'information.
À Yerres, l'opération Un bébé, un arbre a pour but de réparer les dégâts causés dans les espaces verts de la ville par la tempête de 1999. Depuis 2001, les nouveaux-nés yerrois deviennent, sur demande de leurs parents, les parrains d’un nouvel arbre. Chaque arbre ainsi planté porte un numéro qui renvoie à la liste des parrains inscrite sur les panneaux répertoriant les arbres d'un même secteur.
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L'allée menant au potager Caillebotte |
Un petit peu plus loin sur le chemin, la dame rencontrée près du potager passe près de nous dans sa voiturette et s'arrête à notre hauteur pour nous informer qu'exceptionnellement, vu l'affluence des visiteurs en ce dernier jour de l'exposition, le potager est ouvert dès maintenant.
Aussitôt, nous faisons à nouveau demi-tour pour nous y rendre.
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L'entrée du potager ouvert |
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Le panneau d'accueil |
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La porte du potager vue depuis l'intérieur |
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Un rappel de la peinture de Caillebotte |
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Les jardiniers Gustave Caillebotte - 1875-77 collection privée |
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Les cloches du potager |
Si vous vous intéressez aux détails, vous aurez peut-être remarqué que certaines cloches du tableau de Caillebotte n'ont pas d'embouts, alors que normalement elles en possède un pour permettre de les saisir plus facilement. L'explication se trouve en cliquant ici.
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Un angle du potager |
Remarquez ci-dessus, contre le mur de droite, l'ancienne pompe qui servait pour l'arrosage du potager.
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L'ancienne pompe à eau |
Le panneau d'information situé sous la pompe mentionne qu'un petit canal de dérivation de l'Yerres (la rivière qui traverse la ville longe la propriété Caillebotte) arrive derrière le mur du potager, juste à l'endroit où se trouve la pompe.
Au dix-neuvième siècle, les jardiniers faisaient monter l'eau dans le réservoir en tournant la manivelle, ce qui devait être assez fatigant.
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Le jardin potager, Yerres Gustave Caillebotte - 1877 collection privée |
Autre moyen d'arrosage du potagerà l'époque du tableau ci-dessus, l'utilisation du bassin central destiné à cette usage.
De nos jours, entouré de pots de fleurs, il y un bien un petit bassin au centre de la partie florale du potager. Mais sa margelle est cimentée et, en dehors de l'ornementation, il n'a pas d'autre fonction. On aperçoit un bout de sa margelle à droite de la photo ci-dessous.
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La partie fleurie du potager |
Les fleurs du potager Caillebotte sont splendides et très diversifiées. J'ai passé pas mal de temps à les admirer. Leur santé, comme celle de toutes les plantes en général, dépend énormément des insectes, des pollinisateurs tout autant que des prédateurs d'insectes néfastes, telle la coccinelle exterminatrice des pucerons.
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La Maison des insectes |
Non loin de la Maison des insectes, le visiteur découvre un rappel de l'amitié entre Claude Monet et Gustave Caillebotte.
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À la table de Monet |
C'est à Yerres, en suivant son ami dans les allées du potager de la propriété Caillebotte, que Claude Monet développa son goût pour l'horticulture, notamment pour les capucines, ces fleurs qui fascinaient Gustave Caillebotte au point de les avoir étudiées durant toute une année.
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Nasturces Gustave Caillebotte - 1892 collection privée |
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Nasturtiums Gustave Caillebotte - 1892 collection privée |
Dernière image avant de quitter le potager Caillebotte, le potimarron, cette délicieuse courge digne de figurer sur la table de Monet, en potage, en purée, ou même en tarte.
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Potimarron pour lire la fiche : cliquer sur l'image |
Quand nous quittons le potager, il est onze heures passées. C'est le moment d'aller voir si, comme je l'espère, la file d'attente pour l'exposition a diminué. Grosse déception, ce n'est pas le cas ! Le soleil ayant fini par vaincre les nuages de la matinée, le velum tendu au dessus de la cour, où il y a toujours autant de monde en train de patienter, s'avère très utile. Mais une heure et demi d'attente, même à l'ombre, c'est beaucoup trop pour nous.
Qu'à cela ne tienne, nous nous dirigeons alors vers l'Orangerie, là où nous pourrons déjeuner en attendant que l'affluence diminue.
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L'Orangerie où, dès 11h 30, les affamés commencent à affluer |
Petit problème, lorsque je demande une quiche au serveur, il m'informe que pour le "chaud" il faut attendre midi.
Alors, en attendant midi, nous allons visiter la partie de la propriété longeant la rive gauche de l'Yerres. Pour y accéder, en partant de l'Orangerie, il faut passer le pont qui enjambe un petit bras de la rivière, qui a été partiellement recréé pour agrémenter cette partie du parc à l'anglaise.
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La Passerelle |
Ce pont de fer est en fait une passerelle et il fait partie des fabriques ornant le parc. Ce qui n'est pas sans rappeler le pont japonnais du jardin de Monet à Giverny.
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La Passerelle, détail |
Passé le pont de fer, le promeneur attentif découvre parmi la végétation abondamment fleurie qui entoure ce petit bras d'eau une étrange sculpture, baptisée Bras de Fer.
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Le Bras de Fer |
Le Bras de Fer est une sculpture de Kasia Ozga, jeune artiste d'origine polonaise. Cette œuvre a été exposée à cet endroit du parc de la propriété Caillebotte lors de la Biennale de Sculpture de 2011.
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Le bras de l'Yerres |
Vue sous cet angle, le Bras de Fer disparait dans la végétation bordant le bras de l'Yerres.
Et ce billet se termine pour laisser souffler les lectrices et lecteurs, dans l'attente de la suite de nos découvertes et aventures lors de cette mémorable journée yerroise...
À paraître d'ici peu dans ce grenier.
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2014